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L’exécution de Louis XVI (1793)
Article mis en ligne le 14 décembre 2017
dernière modification le 20 décembre 2020

par Nghia NGUYEN

 

Louis XVI (1754-1793) fut le dernier monarque absolu de droit divin de l’Histoire de France. Son règne est marqué par l’échec de la réforme de l’État monarchique, notamment au plan fiscal. Un échec qui transforme la contestation politique et sociale en une véritable révolution politique à partir des États généraux de mai/juin 1789. La naissance d’une assemblée nationale, devenant rapidement "constituante", transfère désormais la souveraineté du Roi à la Nation. C’est la fin de la monarchie absolue dans son idéologie à défaut de l’être dans une pratique où la royauté n’a jamais vraiment été "absolue". Le fait n’en demeure pas moins un séisme politique irréversible.

Contesté sans être fondamentalement remis en cause dans un premier temps, Louis XVI devient dans la nouvelle constitution du royaume (1791) « Roi des Français » et non plus « Roi de France ». Ses pouvoirs sont sensiblement limités, mais il conserve encore sa place dans la représentation politique ; les députés désirant faire évoluer la monarchie vers une forme constitutionnelle à l’anglaise. S’il joue leur jeu, Louis XVI n’accepte pas en son for intérieur la nouvelle situation, et songe à renverser le cours des événements en s’appuyant sur une coalition européenne.

L’épisode avorté de la « fuite de Varennes » (20/21 juin 1791) sonne, en fait, le glas pour le pouvoir monarchique, avec un roi désormais directement accusé de trahison. Sur fond de montée des tensions européennes, mais aussi de tensions intérieures entre les Jacobins - qu’ils tiennent de la Gironde qui désire sauver le Roi ou de la Montagne qui voudrait au contraire l’éliminer -, la monarchie constitutionnelle est en sursis. Le soulèvement de la Commune insurrectionnelle de Paris, le 10 août 1792, la balaye définitivement. Déchu et emprisonné avec sa famille, Louis XVI est jugé et condamné à mort en janvier 1793.

Souverain humainement apprécié, Louis XVI manquait cependant de fermeté et d’esprit de décision. Conscient de certains enjeux, il n’a pourtant pas su soutenir les ministres et les réformes indispensables au moment où les blocages politiques, sociaux et économiques se conjuguaient dangereusement. Affaibli par le décès prématuré du Dauphin - Louis-Joseph de France (1781-1789) - au moment où les débats des États généraux se durcissaient, il n’a pas pris conscience à temps de la menace révolutionnaire qui pesait alors sur la monarchie et l’ensemble de l’équilibre politique du royaume. C’est cependant en roi courageux qu’il monte sur l’échafaud le 21 janvier 1793, Place de la Révolution (1). Sa mort heurte les princes européens mais aussi nombre de Français qui étaient encore profondément attachés à la monarchie. Elle déclenche en partie la guerre civile dans le grand Ouest, et exacerbe la guerre européenne.

  1. Anciennement Place Louis XV, renommée Place de la Concorde sous le Directoire.

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Bibliographie

 

La Carmagnole (1792)

 


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