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Libération du camp de Bergen-Belsen (1945)
Article mis en ligne le 22 décembre 2017
dernière modification le 2 avril 2021

par Nghia NGUYEN

Annelies Marie FRANK (1929-1945)

 

Situé en Basse-Saxe, non loin des deux localités qui lui donnèrent son nom, le camp de Bergen-Belsen est construit en 1940 pour accueillir dans un premier temps des prisonniers de guerre. Ces derniers en provenance du front occidental (Français et Belges) furent remplacés à partir de l’année 1941 par des prisonniers soviétiques en grand nombre. Dès avril 1943, le camp concentra également des milliers de Juifs qui devaient servir de monnaie d’échange contre des citoyens allemands alors détenus par les Alliés.

Camp de prisonniers et d’otages, Bergen-Belsen s’agrandit tout au long du conflit, recueillant dans une vaste section hospitalière les prisonniers malades en provenance d’autres camps. Devant l’avance des forces alliées aussi bien à l’Ouest qu’à l’Est - face aussi à l’évacuation forcée des camps de concentration et d’extermination - Bergen-Belsen vit l’afflux massif de nouvelles populations, ce qui en désorganisa le fonctionnement et en dégrada fortement les conditions d’hygiène déjà précaires.

Lorsque les Britanniques libérèrent le camp, ils y trouvèrent encore 60 000 prisonniers mais - sous-estimant la crise sanitaire - ils ne purent sauver des milliers de victimes emportées par une terrible épidémie de typhus. Le taux de mortalité à l’intérieur du camp fut très élevé dans les derniers mois du conflit. Nonobstant une mise en quarantaine les Anglais durent se résoudre à incendier les baraquements. C’est à Bergen-Belsen qu’Anne FRANK et sa soeur Margot furent évacuées à l’automne 1944, et qu’elles moururent du typhus (en février 1945) quelques semaines avant la libération du camp.

Les images de cadavres décharnés, charriés par un bulldozer britannique dans une fosse commune sont également restées célèbres. Elles donnent au film d’Alain RESNAIS, Nuit et brouillard (1955), son introduction. Pourtant, cette réalité du camp de Bergen-Belsen, si choquante soit-elle, ne montre rien de la Shoah en tant que telle. La Shoah où les victimes furent directement assassinées, dont la matérialité physique fut effacée immédiatement après le meurtre et dont le nombre fut bien plus important. Bergen-Belsen est resté un camp de concentration illustrant l’horreur nazie (1), là où les camps d’extermination n’ont pratiquement rien montré si ce n’est l’indicible du meurtre absolu et total.

  1. 50 000 personnes y trouvèrent la mort.

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Bibliographie

  • FRANK (Anne), Le journal d’Anne Frank, Le Livre de Poche, 2013, 368 p.
  • ON (Yves), Bergen-Belsen. Survivre aux camps nazis, Skol Vreizh, 2005.


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