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Le Lycée Jean Monnet au 1er RIMa (décembre 2019)
Article mis en ligne le 8 décembre 2019
dernière modification le 2 septembre 2021

par Nghia NGUYEN

La place d’armes du 1er RIMa

 

Les Troupes de marine

À l’origine embarquées sur les bâtiments de guerre du Roi, les Troupes de marine avaient pour vocation de donner à la Marine des soldats dévolus au combat soit en mer, soit de la mer vers la terre (débarquements). Composées de fusiliers marins que l’on retrouve aussi dans d’autres armées (1), les Troupes de marine accompagnent les marins de la Flotte qui peuvent désormais se consacrer à des fonctions plus spécifiquement maritimes. Ces troupes sont présentes dans plusieurs unités de l’Armée de Terre mais aussi dans la Marine nationale avec les célèbres Fusiliers marins qui, cependant, ne pratiquent pas le combat d’infanterie en tant que tel et restent spécialisés dans la protection des bases navales, l’arraisonnement en mer, et le soutien ponctuel d’autres forces lors d’opérations amphibies ou spéciales.

C’est donc dans l’Armée de Terre que nous retrouverons, aujourd’hui, l’essentiel d’une force militaire dont les premières traces remontent au XVIe siècle, époque à laquelle le Cardinal de Richelieu créé les compagnies ordinaires de la mer (1622). Composante à part entière des forces terrestres actuelles, les Troupes de marine alimentent plusieurs armes : la cavalerie, le génie, l’artillerie (RAMa), les aéroportés (RPIMa), D’armes et de spécialités qui peuvent donc être très différentes, les soldats des Troupes de marine se reconnaissent cependant d’une même culture, et se font appeler « Marsouins » ou « Bigors » selon qu’ils sont de l’infanterie de marine (ex « coloniale ») ou de l’artillerie de marine (2).

C’est au Quartier Fayolle, à Angoulême, que les élèves de la 1re G1 du Lycée Jean Monnet de Cognac sont venus à la rencontre des Marsouins du 1er Régiment d’Infanterie de Marine, ce mardi 3 décembre 2019. Le 1er RIMa fait partie des 5 régiments d’infanterie de marine encore existants. Avec le 2e RIMa (Le Mans), le 3e RIMa (Vannes), le RICM (Poitiers) et le 11e RAMa (Saint-Aubin-du-Cormier), il constitue le fer de lance de la 9e Brigade d’Infanterie de Marine (9e BIMa) à laquelle sont aussi subordonnés un élément d’infanterie (le 126e RI de Brives-la-Gaillarde) et un élément du génie (le 6e RG d’Angers). Avec ces 7 grandes unités, la 9e BIMa - dont l’état-major est à Poitiers - est spécialisée dans le combat amphibie (3).

Un régiment de traditions

L’appellation du 1er RIMa est trompeuse car l’unité n’est pas un régiment d’infanterie comme son nom l’indique, mais un régiment de chars. Avec le Régiment d’Infanterie Chars de Marine (RICM), il est la deuxième unité de cavalerie des Troupes de Marine, armé en cela de blindés AMX 10 RCR et de Véhicules Blindés Légers (VBL).

 

Le Commandant Yann présente la salle d’honneur du régiment aux lycéens

 

Créé le 7 août 1822 par décret royal, le 1er RIMa est l’unité des Troupes de marine la plus ancienne. Ce n’est pas sans fierté que le Commandant Yann C., officier tradition du régiment, a ouvert aux lycéens les portes de la Salle d’honneur du régiment : un musée en soi qui témoigne d’un passé de combats et des faits d’armes de l’unité sur tous les continents depuis deux siècles. C’est dans une crypte dont le vitrail représente les Marsouins de 1622 à nos jours, que sont résumées, non sans émotion, les grandes batailles auxquelles le régiment a participé. À trois reprises, il est entièrement anéanti : à Bazeilles en 1870, à Rossignol en 1914 (4) et lors de la campagne de France en 1940. C’est lors de cette dernière défaite, qu’un soldat brûle le drapeau du régiment afin qu’il ne tombe pas aux mains de l’ennemi.

Le Marsouin d’aujourd’hui est un héritier, ce que s’attache à décrire la Salle d’honneur régimentaire derrière chaque fanion, chaque uniforme, chaque fusil, sabre, casque et carte... Chaque conflit a laissé sa trace de la Crimée au Mali en passant par la Guerre de 1870, les guerres mondiales, celles de la décolonisation, celles de Bosnie et d’Afghanistan, et les soldats de ce siècle n’ignorent pas la souffrance et le sacrifice des frères d’armes qui les ont précédés quelle que soit l’époque. Si les temps ne sont plus à la conquête coloniale, ils ont néanmoins repris la devise de leurs aînés dans la bataille : « Ils ne savent pas où le destin les mène, seule la mort les arrête ». À partir de cartes murales, de citations de l’unité, de mannequins en uniforme, de drapeaux, de photographies, d’armes et de matériels divers, les élèves ont ainsi pu traverser près de deux cents ans de fracas et de combats mais aussi d’héroïsme.

Une unité de mêlée

C’est au Lieutenant Florian, et à ses hommes du 4e peloton du 3e escadron, que revint la tâche d’organiser l’immersion des lycéens dans l’unité durant la journée. La matinée fut d’abord consacrée à la présentation du régiment avec ses composantes organiques et ses lieux de vie : l’état-major, le Bureau Opération Instruction (BOI), la cellule secourisme, le parcours d’obstacles, une chambre du 3e escadron. En dépit du froid, et privilégiant une pédagogie dynamique et interactive à une vidéo-projection classique, l’officier fit visiter les bâtiments et les lieux mettant en contact chaque fois que cela était possible les lycéens avec les militaires. À l’issue de ces visites, le 4e peloton présenta un atelier véhicules/armements.

 

Le Lieutenant Florian, chef du 4e peloton

Régiment de cavalerie légère articulée en 3 escadrons de combat blindé (AMX 10 RCR et VBL), 2 Escadrons de Reconnaissance et d’Intervention (ERI équipés de VBL et de missiles Milan), 1 Escadron de Commandement et de Logistique (ECL), et d’un escadron de réservistes, le 1er RIMa est une unité taillée pour la reconnaissance en force et les raids en profondeurs (5). Rapides et maniables, les VBL ouvrent la voie et portent l’éclairage au plus loin. Ils sont en revanche faiblement blindés, et ne sont pas vraiment protégés contre les IED ni un ennemi blindé. En revanche, leur armement embarqué – FN MAG 58 de 7,62 mm x 51 mm ou mitrailleuse lourde M2 de 12,7 mm x 99 mm – sera de la plus grande efficacité face à des véhicules de type pick-up fréquemment rencontrés dans la zone sahélienne.

Engin blindé de 17 tonnes en ordre de combat, fabriqué par GIAT Industries à la fin des années 1970, l’AMX 10 RC (pour Reconnaissance ou "Roues/Canon) est un blindé léger dont la conception remonte à la Guerre froide. Régulièrement « rétrofité » depuis, il se présente comme un engin particulièrement adapté aux diverses projections que les Marsouins ont opérées, notamment en Afghanistan et sur le théâtre sahélien. Mieux protégé que le VBL qu’il appuie lors des reconnaissances, équipé de 6 roues indépendantes, capable de rouler à 85 km/h sur route (40 km/h en tout terrain), il est servi par un équipage de 4 hommes : un chef d’engin, un tireur, un radio-chargeur et un pilote. Il est, surtout, armé d’un canon F2 de 105 mm et de deux mitrailleuses AANF1 de 7,62 mm x 51 mm qui en font un engin de combat redoutable, capable d’affronter d’autres blindés (à l’exception des plus récents) voire des hélicoptères qu’il peut abattre avec ses obus flèches (OFL). Le canon F2 de 48 calibres – opéré avec une Conduite de Tir Automatisée pour Chars (COTAC) - tire en hausse de combat des obus à charge creuse (OCC) à 1050 m et OFL à 1450 m. La portée pratique de cet armement principal peut cependant s’allonger jusqu’à 2000/2500 m selon la munition employée.

 

L’AMX 10 RCR

L’armement petit calibre du peloton

 

C’est avec le plus grand intérêt que les lycéens de Jean Monnet purent embarquer dans ces deux véhicules, guidés par les équipages en tourelle, en caisse, et en cabine pour le VBL. Ce fut aussi pour eux l’occasion de se familiariser avec les tenues de combat et l’armement des Marsouins, d’en apprécier le poids et de questionner de jeunes soldats ayant tous été projetés au moins une fois en Afrique. Sans être équipé du système FELIN (réservée aux régiments d’infanterie pure), le Marsouin du 1er RIMa en tenue guerre porte plusieurs dizaines de kilos d’équipement et de munitions. Aux côtés des différents modèles de FAMAS, du fusil de précision FRF2, du PAMAS G1 Beretta et du lance-roquette AT-4 CS, la vedette revenait incontestablement au tout nouveau fusil d’assaut HK 416 F à canon court adapté à l’embarquement dans un AMX 10 RCR. Chambré en 5,56 x 45 mm, ergonomique avec sa poignée de tir, sa crosse télescopique et son bipied, modulable avec ses rails Picatinny, muni d’un système d’éjection du chargeur, le HK 416 F se présente comme une arme assez compacte, relativement légère et simple d’emploi. Il est livré avec un viseur holographique (point rouge) EOTech, que peuvent remplacer des organes de visée rabattables.

 

Le HK 416 F

 

Une journée de découvertes et d’échanges

Durant l’après-midi, la classe de 1re G1 fut divisée en 4 groupes qui poursuivirent leur immersion avec 4 ateliers particulièrement intéressants. Le premier de ces ateliers fut une présentation du SITTAL, un simulateur permettant l’instruction élémentaire au tir individuel et collectif avant le passage au tir réel. Régiment de chars, le 1er RIMa dispose également d’un simulateur d’entraînement au tir canon : l’Entraîneur Multi Séquence de Tir ou EMSET. Pour ce deuxième atelier, les élèves prirent conscience de la complexité de la formation des équipages au tir sous tourelle. Se présentant sous la forme de 3 cabines (6) reproduisant l’environnement intérieur de la tourelle d’un AMX 10 RC, l’EMSET permet d’entraîner les équipages individuellement (niveau 7 de l’instruction) avant de les entraîner au combat peloton (niveau 6) puis au combat à l’échelle du sous-groupement (niveau 5). L’EMSET est donc un simulateur qui permet de travailler les secteurs d’observation, la répartition des objectifs, leur acquisition et leur engagement. Pour les chefs d’engins, il permet de maîtriser le cadre d’ordres. Une fois entraînés au sein du régiment, équipages et pelotons subissent des tests opérationnels avec de vrais tirs canons à Mailly et à Canjuers. C’est dans ce dernier camp notamment, sur le champ de tir de Lagnes, que les pelotons s’exercent au niveau 5 avec un parcours de tir en coordination avec des éléments d’artillerie, d’infanterie et du génie. Un dispositif complexe qui peut déployer une cinquantaine de véhicules.

Le troisième atelier fut un atelier secourisme. Alors que les élèves de la classe travaillent l’exercice 2020 du PPMS, les démonstrations de cet atelier ne pouvaient mieux tomber. Comment effectuer un « pick and run » ? Quels sont les actes réflexes à maîtriser face à une plaie par arme blanche ou par balle ? Comment poser un garrot tourniquet ? Face à une « plaie soufflante » comment confectionner un pansement occlusif avec un simple paquet de compresses ? Autant de savoir-faire que le temps d’un atelier aussi riche n’a pu faire pratiquer à tous, mais qui aura peut-être suscité dans les jeunes esprits l’émergence d’une culture de la protection et du sauvetage.

Le quatrième et dernier atelier consista en un parcours dans l’obscurité avec la mise en œuvre d’un appareil de vision nocturne. Se fixant directement sur la tête ou sur le casque, l’OB 70 DIPT 18 A est un dispositif qui intensifie les particules de lumière et permet de distinguer au plus près les objets et les formes. D’un grossissement 1, il créé cependant un effet de « faux zoom » qui peut fausser la distance, la profondeur et le champ de vision. Pour le non habitué, cela peut-être déstabilisant surtout dans un contexte de stress et d’action. D’un certain poids vers l’avant, il nécessite un réglage adapté du casque. À tour de rôle, les lycéens durent faire un aller-retour à travers un circuit parsemés d’obstacles, ce jusqu’à un VBL où ils devaient trouver un bâtonnet d’éclairage tactique Cyalume.

 

 

Une vocation et une fraternité

C’est donc à travers un ensemble d’activités assez exceptionnelles, que les élèves de Jean Monnet découvrirent une très belle unité. Lesdites activités n’auraient cependant suffi sans le contact humain qui, lors de deux moments privilégiés, donna un sens profond à tout ce qu’ils purent observer ce jour-là. Le premier moment fut la rencontre avec le chef de corps, le Colonel Thibaud THOMAS (7). Un moment bref mais où l’essentiel fut dit avec la plus grande clarté. Le colonel remercia les élèves du Lycée Jean Monnet mais aussi ceux du collège Élisabeth et Robert Badinter de La Couronne également présents, d’avoir bien voulu participer à cette journée en immersion. Une présence scolaire indispensable selon lui pour faire connaître son régiment, et pour entretenir le lien Armée-Nation. L’officier rappela aussi qu’il était dans le devoir de chacun de ces élèves de faire vivre ce lien, l’Armée étant à la disposition du pays.

Le Colonel THOMAS présenta rapidement son régiment mettant en avant sa raison d’être, qui est de se tenir prêt à tout engagement que ce soit sous des latitudes froides ou tropicales. Surtout, il développa devant les jeunes la définition de ce qu’est un soldat. Une définition qui pourrait tenir en trois choses : le service, la camaraderie et la promotion sociale. Le soldat accepte de servir une cause plus grande que lui-même, qui pourra exiger s’il le faut son sacrifice. Servir est sa vocation. La camaraderie c’est le développement de liens très forts que tout soldat (ou ancien soldat) connaît, et qui sont beaucoup plus développés que dans n’importe quel autre milieu professionnel. Cette fraternité d’armes se vit au quotidien entre le Marsouin et ses camarades, entre le Marsouin et ses chefs. Être soldat c’est aussi bénéficier d’un « escalier social » qui ouvre des perspectives et des horizons que peu d’autres métiers sont capables d’offrir. Citant l’exemple de son second, le Lieutenant-colonel Emmanuel B., le Colonel THOMAS affirma aux collégiens et aux lycéens que l’on pouvait ainsi entrer dans le métier des armes en commandant 30 soldats et en sortir avec un commandement qui vous en confie 1100.

Reprenant le thème de l’escalier social que peut offrir une carrière militaire, le Lieutenant Florian, et quelques-uns de ses Marsouins du 4e peloton, présentèrent leur parcours dans un dernier moment, avant de quitter les lycéens de la 1re G1. Ayant commencé comme caporal de réserve à l’issue de ses études en BTS, le lieutenant, aujourd’hui âgé de 30 ans, s’est rapidement orienté vers l’ENSOA de Saint-Maixent avant de présenter le concours de l’EMIA qui le fit accéder à l’épaulette. Il commande actuellement un peloton d’une vingtaine d’hommes. À ses côtés se tenaient aussi le CPL Philemon, titulaire d’un baccalauréat L, qui prépare à son tour le concours interne de recrutement des officiers de l’EMIA. Quant au CPL Dramane, qui n’a pas achevé son cycle de bac pro, l’Armée lui a aussi offert une formation et des responsabilités qui ont changé sa vie. Mitrailleur 12,7 ayant participé à une OPEX en Côte-d’Ivoire ainsi qu’à plusieurs opérations Sentinelle, il est aujourd’hui particulièrement fier de son intégration et de son état de Marsouin. C’est à travers ces témoignages simples mais vrais et attachants, que les lycéens purent toucher une façon d’exemplarité où, du colonel au simple soldat, il a été question d’ « escalier » et non d’ « ascenseur social »… S’élever, oui mais par l’effort et le mérite.

C’est à l’ensemble de ces hommes et de ces femmes, qui se préparent d’ores et déjà à de nouvelles projections, notamment ceux du 3e Escadron qui seront déployés au Liban en 2021, que le Lycée Jean Monnet adresse ses plus vifs remerciements à double titre. Un premier remerciement d’abord pour ce qu’ils sacrifient à la défense de notre pays ; un second ensuite pour la qualité et la chaleur de leur accueil tout au long de cette très belle journée.

__________

  1. Cf. Le corps des Royal Marines britanniques (1802) et des US Marines américains (1775).
  2. Cf. L’appellation « Marsouin » fait référence à ces cétacés qui accompagnaient les bateaux en pleine mer. Celle de « Bigor » connaît deux interprétations. La première venant de « bigorneau » pour désigner les artilleurs que les marins déposaient dans leur batterie côtière. Comme le coquillage, ils restaient ainsi « accrochés » sur leur rocher. La deuxième interprétation renvoie au commandement « bigue dehors ! » qui faisait ouvrir les sabords afin de permettre le tir des canons sur les vaisseaux de ligne. Il existe un Musée des Troupes de marine situé à Fréjus, à proximité du 21e RIMa.
  3. Cf. Selon les milieux, le combat d’infanterie se divise en plusieurs spécialités : mécanisé, aéroporté, amphibie, combat en montagne, en jungle, en milieu désertique aride.
  4. Cf. STEG (Jean-Michel), Le jour le plus meurtrier de l’histoire de France. 22 août 1914, Fayard, 2013, 250 p. La bataille de Rossignol (du nom d’un village belge) s’est produite le 22 août 1914. Opposant Français et Allemands dans la campagne dite "bataille des frontières", elle s’est inscrite dans une série de confrontations qui ont eu lieu dans une seule et même journée, et qui ont coûtées 27 000 tués dans les rangs de l’armée française. À Rossignol, sur une mauvaise évaluation à la fois des forces allemandes et de leur position, les Français attaquent et sont décimés. La 3e Division d’Infanterie coloniale, dans laquelle est intégré le 1er Régiment d’Infanterie coloniale (ancêtre du 1er RIMa), est anéantie. Bataille la plus meurtrière de la journée la plus meurtrière de la guerre, la bataille de Rossignol a vu 7000 Marsouins tomber.
  5. Cf. L’unité compte 1100 personnels dont 300 réservistes.
  6. Cf. Les 3 cabines correspondent aux 3 engins blindés qui constituent un peloton de combat.
  7. Cf. Le Colonel THOMAS est le chef de corps du 1er RIMa depuis le mois d’août 2019.

 

Insigne porté par les Marsouins du 3e Escadron de combat

 

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