Dans un article paru sur son blog « Secret Défense » du jeudi 21 février 2013 – intitulé « Incroyable ! On meurt à la guerre… » -, le journaliste spécialiste des questions de Défense, Jean-Dominique MERCHET, analyse la une de deux grands quotidiens au moment où les forces armées françaises viennent d’être engagées au Mali dans le cadre de l’opération Serval.
Dans cette analyse, M. MERCHET montre combien nos grands médias ont une vision décalée du fait guerrier, qui empêche toute compréhension raisonnée des conflits, en l’occurrence ici le conflit malien. Entre des représentations plus proches du cinéma que de la réalité et l’oubli du sens commun (voire de l’Histoire tout court), des journaux comme Libération ou Le Monde biaisent profondément la perception de nos contemporains confrontés aux guerres de leur époque derrière des effets de une.
En effet, une certaine médiatisation nuit paradoxalement à l’intelligence ainsi qu’à une information pertinente des faits et des enjeux (1). Autre paradoxe induit - qui se combine avec une évolution plus profonde des mentalités de notre temps -, les guerres actuelles n’ont jamais faites aussi peu de morts au sein de nos armées (2) alors que les opinions publiques, inversement, n’ont jamais été aussi sensibles face à la question des pertes humaines. Le propos de M. MERCHET est d’autant plus intéressant qu’il est celui d’un journaliste, et qu’il s’adresse à ces faiseurs d’opinion que sont ces deux grands médias de la presse écrite.