La Ligne Maginot à Schoenenbourg (Alsace)
Le Général (2S) Alexandre LALANNE-BERDOUTICQ - colonel à la date de rédaction de l’article « Pour en finir avec ce que l’on dit de la Ligne Maginot » - a été le chef de corps du 3e Régiment Étranger d’Infanterie de 1995 à 1997 (Kourou). Il est aujourd’hui chef du bureau des sessions régionales de l’IHEDN.
Passionné d’Histoire, il a écrit dans la RMS un article sur la Ligne Maginot où il prend à contrepied bien des idées reçues sur ce dispositif défensif qui n’empêcha pas l’invasion allemande de 1940, nonobstant les efforts et les moyens investis à l’époque.
Alors qu’il est convenu de présenter cette fortification comme le symbole de l’impéritie de nos élites militaires, le Colonel LALANNE-BERDOUTICQ montre que, bien au contraire, sa construction s’intégrait dans une doctrine stratégique cohérente et tout à fait justifiée pour l’époque. Elle devait ainsi servir de pivot défensif en complément d’une masse de manoeuvre qui, malheureusement, ne fut pas au rendez-vous. Ce que montre l’auteur, c’est que les raisons de cet échec sont davantage politiques que militaires.
Il est également à ajouter que des lignes de défense fortifiées ont été construites et utilisées avec efficacité au coeur du conflit bien après l’échec de la Ligne Maginot (1). Ce qui invalide en partie la perception contemporaine (déterministe) selon laquelle notre pays était fatalement « en retard d’une guerre » face à l’option Blitzkrieg choisie par les Allemands. Quand bien même - et si nous devions illustrer l’inefficacité de la ligne de défense statique - le meilleur exemple ne serait-il pas davantage celui du Mur de l’Atlantique ?
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