Blindé T-55 nord-vietnamien défonçant les grilles du Palais présidentiel (Saïgon, 30 avril 1975)
Le 30 avril 1975, l’armée sud-vietnamienne (ARVN) cessait tout combat et déposait les armes. Encerclée depuis un mois, Saïgon capitulait et l’armée nord-vietnamienne (ANV) entrait dans la capitale du Sud-Vietnam. Des scènes de panique, d’évacuations improvisées jusque sur le toit de l’ambassade américaine, d’hélicoptères jetés à la mer afin de libérer de la place sur un porte-avions chargé de réfugiés, ont illustré de manière dramatique la fin d’un conflit de plus de dix années.
Succédant aux accords de Genève sur les décombres de l’Indochine française, la Guerre du Vietnam éclate officiellement en août 1964 avec les incidents du Golfe du Tonkin. L’engagement américain, déjà effectif du fait de la présence de conseillers militaires et de forces spéciales, devint massif dès l’année suivante. Il intensifie l’un des conflits périphériques les plus meurtriers de la Guerre froide, et devait rapidement s’élargir au Laos et au Cambodge voisins. Les bombardements aériens y furent plus intenses que ceux de la Deuxième Guerre mondiale, et deux millions de Vietnamiens périrent sur toute la durée du conflit.
58 000 soldats américains tombèrent également dans ce qui fut la première guerre de l’Histoire a être exposée aux médias de masse, plus particulièrement à la télévision. Nonobstant un déploiement militaire exceptionnel depuis la Guerre de Corée (1950-1953), les États-Unis eurent à affronter une véritable guerre à la fois dissymétrique et asymétrique, rejetée par leur propre opinion, et dont ils sortirent politiquement vaincus et moralement affaiblis.
Drapeau du Sud-Vietnam. Les trois bandes rouges symbolisent le Tonkin, l’Annam et la Cochinchine
__________
Bibliographie