Un F/A-18F Super Hornet survolant en juillet 2017 le porte-avions de nouvelle génération USS Gerald R. Ford CVN 78 (source - US Navy)
Les mers et les océans sont au coeur de la mondialisation, liant plus que jamais la notion de puissance avec celle de contrôle des espaces maritimes si ce n’est de thalassocratie. Espaces de compétition de plus en plus exacerbés entre les États, mers et océans rendent incontournable pour beaucoup d’entre eux la question de la puissance navale dont le porte-avions demeure, encore de nos jours, le symbole.
Capital ship des grandes flottes de guerre depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le porte-avions est aussi « un outil de diplomatie navale » comme l’écrivait l’historien Hervé COUTAU-BÉGARIE. Ossature d’une doctrine navale, concentré de technologies et synthèse de savoir-faire qui ne peuvent s’improviser sur le court terme, le porte-avions reste une illustration particulièrement représentative de ce qu’est un effort de défense. Les États qui ont ainsi abandonné l’usage des porte-avions lourds ne peuvent en retrouver l’emploi qu’après plusieurs générations, et la course aux armements aéronavals est déjà lancée qui verra au milieu de ce siècle l’émergence de nouvelles puissances.
La France est, aujourd’hui, à la croisée des chemins avec un porte-avions nucléaire à mi-vie et, pour le moment, sans successeur prévu. Si la permanence à la mer n’est donc pas assurée, il y a plus grave à savoir que c’est dès à présent que les études pour un futur deuxième porte-avions doivent être lancées comme le réclame Naval Group. Attendre encore exposerait notre Marine et notre industrie navale à entrer dans un cycle déclinant de compétences et de savoir-faire technologiques et industriels.
Le think tank libéral Thomas More consacrera le mercredi 28 mars 2018, une journée de tables rondes consacrée à ces questions essentielles. Les conférences se tiendront à la Maison de la Chimie à Paris.