La Guerre du Viêt Nam (1964-1975) nous laisse des sources et des travaux essentiellement américains nonobstant de récentes publications en langue française. Celles-ci demeurent cependant rares eu égard à ce qui peut être produit sur le sujet outre Atlantique. Cette rareté témoigne également d’une frontière culturelle qui s’arrête pour nous à l’ancienne Indochine, quand bien même les dernières années du conflit indochinois furent largement « américanisées ».
Bien plus rares sont les traductions en langue française des mémoires des combattants du conflit vietnamien, notamment ceux de l’ARVN (l’armée du Sud-Vietnam). On le sait, l’Histoire n’est que très rarement écrite par les vaincus dont la Mémoire est soit étouffée soit noircie par l’historiographie officielle. Partant, on remarquera la publication du livre Un été embrasé de Phan NHÂT NAM. L’ouvrage se présente comme le témoignage d’un officier des troupes aéroportées de l’ARVN relatant les grandes batailles de l’année 1972 (Charlie-Kontum, An Lôc, Tri-Thien...). Il réhabilite le courage des soldats sud-vietnamiens alors que le commandement de l’ARVN laisse une image d’incompétence, et au moment où les États-Unis se désengagent militairement du conflit.
Survivant à la guerre mais emprisonné durant quatorze années dans les camps de travail communistes, Phan NHÂT NAM vit aujourd’hui aux États-Unis où il a écrit une quinzaine d’ouvrages. Un été embrasé est son premier livre traduit en français par Liêu TRUONG.
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