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Des lycéens chez les marsouins : visite du 2e RIMa (novembre 2014)

Ce compte rendu (mis à jour) a été publié en novembre 2014.

Article mis en ligne le 27 novembre 2019
dernière modification le 13 décembre 2020

par Nghia NGUYEN

Situé depuis 1963 sur le camp d’Auvours (commune de Champagné), à une douzaine de kilomètres à l’Est de la ville du Mans, le 2e RIMa est une unité de combat de premier ordre commandée par le Colonel Pascal GEORGIN. Ce dernier étant absent, ce mardi 25 novembre 2014, ce fut son second, le Lieutenant-Colonel CHANSON, ainsi que le Lieutenant-colonel Jean-Pierre CHANARD et le Capitaine David ANDRÉ du Bureau Opération Instruction (BOI), qui se chargèrent de l’accueil de 60 lycéens et de leurs encadrants. Les élèves présents appartenaient à une classe de seconde et une classe de première STMG, auxquelles s’ajoutait une dizaine d’élèves provenant d’autres classes qui avaient fait demande de pouvoir participer à cette action pédagogique majeure d’Éducation à la Défense.

Arrivés aux environs de 9.45 sur le site du 2e RIMa, les lycéens assistèrent à une courte présentation de l’unité par le Capitaine ANDRÉ, officier de liaison, avant d’être répartis en équipes tournantes sur un ensemble d’ateliers dynamiques. Une formule bien rôdée par les militaires qui proposèrent d’emblée un programme d’activités sans aucun temps mort jusqu’en fin d’après-midi. Cette immersion fut ainsi divisée en trois grands thèmes devant faire saisir la double réalité d’un régiment de combat (1).

 

Manipulation du matériel FELIN

 

Un régiment : une histoire, des traditions et une communauté de vie

La première réalité est d’abord celle d’une communauté de vie, qui s’inscrit aussi dans une histoire et des traditions. À ce titre les lycéens visitèrent le musée de l’unité, riche en drapeaux, citations, uniformes, armes et autres témoignages des guerres du XIXe siècle, date à laquelle l’unité fut créée en 1831, jusqu’à l’engagement afghan du début du XXIe siècle. Afin de mieux faire percevoir leur réalité quotidienne, les Marsouins ouvrirent aussi aux élèves leurs lieux de vie : chambres, locaux divers et, surtout, foyer du Soldat. Pourquoi la discipline et le vouvoiement ? Pourquoi mettre son lit en batterie tous les matins ? Pourquoi accorder autant d’importance au nettoyage quotidien des locaux de vie ? Autant de questions qui, remises dans le contexte d’une vie collective et d’une cohabitation permanente, ont trouvé naturellement leurs réponses…

Si le déjeuner ne fut pas celui de « l’ordinaire », les élèves n’en découvrirent pas moins l’alimentation en situation d’entraînement et de combat avec la Ration de Combat Individuelle (RCI). Ayant tous prévu une petite cuillère, ils purent goûter, en extérieur, à un menu conçu pour tenir 24.00 sous un climat tempéré : chili con carne, potage, barre chocolatée, pâte de fruit, café lyophilisé, pastille de purification d’eau, kit de réchauffage…

Un régiment : une mission de combat

La deuxième réalité est, bien évidemment, celle de la préparation au combat, finalité du régiment. Pour cela, la mâtinée fut consacrée à deux activités principales : la visite de l’unité cynotechnique ainsi qu’une initiation aux Techniques d’Intervention Opérationnelle Rapprochée (TIOR). Une unité du 2e RIMa est, en effet, spécifiquement chargée de dresser des chiens destinés à la surveillance et à la sécurisation d’un site grand comme la moitié de Paris. À la présentation du chenil et du matériel de dressage succéda une séance de TIOR ou d’apprentissage au combat au corps à corps, conduite par les moniteurs du service des sports du régiment.

Au cours de l’après-midi, les lycéens manipulèrent l’équipement FELIN. Équipement de combat de nouvelle génération, conçu en relation avec le tout nouveau Véhicule Blindé de Combat d’Infanterie (VBCI), le Fantassin à Équipement et Liaison Intégrés (FELIN) s’intègre dans un système tactique plus vaste qui rénovera profondément la doctrine de combat de l’Armée de Terre dans les prochaines années : le système Scorpion. S’il permet du recueil d’information, des tirs déportés, des tirs de jour et de nuit à des portées jusqu’à présent jamais atteintes avec cette précision et cette puissance de feu (à partir d’un armement léger), de l’avis de beaucoup le FELIN est lourd, encombrant, fragile (notamment les lourdes lunettes du FAMAS et du FRF2) et dépendant de ses batteries.

À la suite de l’entraînement physique du matin, le contact avec le FELIN a ainsi pu faire comprendre l’importance d’une excellente condition physique, et de l’investissement sportif qu’exige le métier des armes y compris dans un environnement ultra-moderne. Les lycéens purent aussi manipuler le viseur holographique EO-TECH 512, dont l’efficacité au combat est très appréciée, ainsi que les lunettes de vision nocturne OB-70. Dans un bâtiment obscur, chaque élève apprit à régler son OB-70, puis à évoluer avec tout en saisissant des objets.

Un Véhicule de l’Avant Blindé, équipé de sa Tourelle Télé-Opérée (VAB TOP), fut présenté pour la dernière fois. Âgé de près de trente ans, ce véhicule sera bientôt retiré du service actif pour être remplacé par le VBCI dont le régiment présenta deux exemplaires dans leur version de commandement et de combat. Véhicule 8x8 s’inscrivant davantage dans le combat mécanisé que motorisé, capable de pointe de 100 km/h, le VBCI dispose d’un canon mitrailleur de 25 mm à double alimentation (obus perforants et obus explosifs) en plus d’une mitrailleuse de 7,62 mm. Servi par un équipage de 3 hommes (un chef d’engin, un pilote et un radio-tireur), il embarque dans sa version de combat 8 fantassins FELIN et leurs équipements.

Embarqués par groupes dans cet engin de dimensions imposantes (aussi long et aussi haut qu’un AMX Leclerc), les lycéens, casque en tête, furent emmenés jusqu’au simulateur de tir SITTAL. Équipés avec les armes de dotation au sein d’une section d’infanterie (fusil d’assaut FAMAS 5,56, MINIMI (mini-mitrailleuse) 5,56 et fusil de précision FRF2, ils furent confrontés à une séance de tir en groupe de combat. Cette initiation articulée en deux phases - d’abord une instruction au tir puis une séquence en mode combat urbain – eut pour objectif de faire comprendre la différence entre le jeu et le combat (même simulé), la difficulté du tir, la discipline de feu au sein d’un groupe de combat, les indispensables règles de sécurité… En un mot, le professionnalisme de la guerre qui est tout sauf un jeu.

 

 

Un régiment : des soldats, un Engagement

Au terme de cette journée que personne ne vit passer, les Marsouins du 2e RIMa avaient tenu leur rôle. Désormais, commence pour les lycéens le deuxième temps du projet pédagogique à savoir une réflexion plus approfondie sur l’idée de l’Engagement et de sa transcendance à partir de cette première sensibilisation. Un pari que l’on pourrait tenir de manière optimiste si l’on s’en tenait aux avis unanimes, à commencer par celui de Valentine, élève de Première : « C’est très intéressant… C’est encore mieux que je ne le pensais… » Un propos qui restera d’autant plus que grisaille, fraîcheur et pluie intermittente accompagnèrent les élèves du matin jusqu’en fin d’après-midi, leur restituant l’atmosphère des rudes efforts auxquels sont astreints les soldats.

__________

  1. Cf. La visite relayée par l’Armée de Terre.

 

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