Pour des raisons évidentes, la condition physique et son entretien tiennent une place permanente dans le métier des armes. Si tous les militaires, sans distinction de grade ni de sexe, ont pour devoir d’entretenir leur aptitude physique, un certain nombre de tests sportifs leurs sont imposés annuellement. Cette évaluation physique permanente à l’échelle d’un contrat ou d’une carrière intervient dans la notation globale annuelle du militaire.
D’abord connue sous l’acronyme BATIVAP (Batterie de Tests Individuels de Valeur d’Aptitude Physique), cette évaluation a été renommée COVAPI pour Contrôle Obligatoire de la Valeur Physique Individuelle jusqu’en 2010. À des épreuves communes dont les barèmes étaient adaptés aux sexes et aux catégories d’âge, pouvaient aussi s’ajouter des épreuves spécifiques selon les armées. À partir de 2010, les COVAPI ont été remplacés par le Contrôle de la Condition Physique du Militaire (CCPM) lui-même divisé en deux modules : le Contrôle de la Condition Physique Générale (CCPG) et le Contrôle de la Condition Physique Spécifique (CCPS).
Si le CCPG porte sur 3 aptitudes fondamentales (l’endurance cardio-respiratoire, l’aisance aquatique et la capacité musculaire générale), le CCPS est laissé à l’initiative des forces armées. À partir de 2020, le CCPG voit la nature de ses épreuves transformées. Héritage des COVAPI, le test de Cooper est désormais remplacé par une course de 2400 m à réaliser en 12 minutes. L’épreuve de natation devient une nage en apnée de 15 m suivie d’un 85 m. Quant au test de musculation, le grimper de corde et les séries d’abdominaux laissent la place à une série de pompes.
Par rapport aux anciennes épreuves, le nouveau CCPG pourrait apparaître comme une adaptation à la baisse des exigences physiques. En fait, il ne peut s’improviser en son principe, et exige de chaque militaire qu’il s’entraîne régulièrement tout au long de l’année afin de pouvoir obtenir la moyenne. Bien évidemment, le CCPS et le niveau d’entraînement qui en découle selon les armées et les unités fera encore la différence. On le comprendra, par exemple, avec les exigences de la Légion étrangère, qui ne peuvent pas être demandées dans bien d’autres unités comme le montrent les entraînements du Major Gérald, officier des sports au 1er Régiment étranger.