C’est à Rethondes, le 11 novembre 1918, que le ministre allemand Matthias ERZBERGER (1875-1921) signait l’armistice qui mettait fin à la Première Guerre mondiale. La France, représentée par le Généralissime Ferdinand FOCH (1851-1929), apparaît alors comme le grand vainqueur du conflit mais avec un bilan nuancé.
Le prix humain et matériel effectivement consenti a traumatisé la société française, encore jusqu’à nos jours. Objectivement vaincue, l’Armée allemande est pourtant sauvée par l’armistice qui arrête les Alliés aux frontières de l’Allemagne. Surtout, cet armistice n’est ni une paix ni une capitulation mais un cessez-le-feu qui accrédite – à tort – l’idée que la Reichswehr n’a pas été vaincue et que la défaite est le fait de la révolution politique qui a renversé le Kaiser.
Du point de vue français, et eu égard aux sacrifices consentis durant cette Grande Guerre, la date du 11 novembre entre désormais dans l’Histoire et la psyché nationales. Elle est instituée fête nationale en octobre 1922 et rejoint l’hommage au « soldat inconnu » proposé dès 1916 mais officiellement institué en 1920. Quant à la mention « mort pour la France », elle était déjà officiellement inscrite dans la loi dès 1915.
Le 11 novembre est donc devenu une commémoration importante, rappelant chaque année l’héroïsme français durant la Première Guerre mondiale. Cependant, avec la disparition des derniers témoins de cette époque (1), la loi du 28 février 2012 a désormais élargi l’hommage de la Nation à l’ensemble des soldats (et civils) « morts pour la France » dans toutes les guerres et plus seulement durant le premier conflit mondial.
Tous les 11 novembre la cohésion nationale est ainsi appelée à se manifester à travers l’invitation faite à tous les Français de participer aux commémorations dans leur commune. Alors que la question de cette cohésion se pose dans un contexte de relations internationales tendues - où le spectre d’un conflit de haute intensité refait son apparition – le MINARM désire diffuser au plus grand nombre les vidéos suivantes qui relieront la France d’hier à celle d’aujourd’hui.
Source - ECPAD
Source - ONACVG (3)
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