Hugo, le major BIA du Lycée Beaulieu

En récompense de leur brillante réussite à l’examen du BIA 2022-2023, 3 lycéens de Cognac et de Barbézieux ont pu vivre une journée exceptionnelle sur la BA 709 ce vendredi 31 août 2023. Unité accueillant la 33^e ESRA (1), la BA 709 est aussi la base école qui forme chaque année les élèves pilotes et navigateurs chasse et transport de l’Armée de l’Air et de l’Espace.

Comment prépare-t-on un vol d’entraînement ? Comment s’équipe-t-on ? Qu’est-ce qu’un plan de vol ? Têtes de promotion de leur lycée respectif pour cette session, Guillaume (Lycée Jean Monnet, Cognac), Hugo (Lycée Beaulieu, Cognac) et Enzo (Lycée Élie Vinet, Barbézieux) se sont mis dans la peau d’élèves-pilotes après avoir passé une année à acquérir des connaissances théoriques visant à leur donner une culture aéronautique. Plus qu’un simple baptême de l’air, les trois majors de promotion ont vécu une véritable journée d’instruction.

Celle-ci a commencé à 8.00 avec la prise en charge des 3 lycéens par le capitaine Igor. L’officier, ancien pilote de chasse/reconnaissance sur Mirage F-1 CR, n’est pas un inconnu pour les élèves ayant été leur formateur au BIA tout au long de l’année. Pour lui, cette journée est le point d’orgue de plusieurs mois d’enseignement durant lesquels une vingtaine de lycéens du niveau de 2^nde ont travaillé cet examen en plus de leur scolarité ordinaire.

En tenue de vol de la tête aux pieds, les lycéens ont d’abord suivi une instruction sécurité : voler n’est pas une activité neutre ni sans risque. Quelques jours auparavant, Guillaume, Hugo et Enzo durent, en effet, se soumettre à une visite médicale autorisant un embarquement sur un avion d’armes. Si le Grob G-120 A n’est pas un avion aussi puissant que le PC-21, il doit cependant pouvoir être évacué en cas d’accident (2). Jusqu’à 10.00, les lycéens ont ainsi appris à s’équiper d’un parachute, à s’installer dans le cockpit avec et à évacuer rapidement celui-ci au sol comme en vol. Ils apprirent également les postures et gestes en cas d’atterrissage en parachute que ce soit en forêt, en mer ou dans un champ. Le reste de la matinée fut consacrée à la visite de l’escadron d’instruction, puis à la préparation du plan de vol. Le déjeuner au mess précéda le vol car il ne faut pas voler le ventre creux, et avoir de préférence des sucres lents à digérer.

À partir de 11.50, les trois garçons s’équipèrent et, après les dernières vérifications, embarquèrent dans leur avion accompagnés de leur moniteur de vol. Le vol se déroula de 12.15 à 14.00. Installés à la place de l’élève-pilote, Guillaume, Hugo et Enzo eurent l’occasion de reconnaître les instruments de bord tout en s’initiant au vol en formation. Manœuvres et virages serrés furent aussi l’occasion de mettre en pratique les exercices de contractions musculaires destinés à résister aux facteurs de charge. Exercice militaire plus que de loisir, les lycéens eurent aussi à gérer l’inévitable mal de l’air qui touche tous les débutants dans cette situation. Le retour au sol fut suivi d’un débriefing classique puis d’une séance d’instruction en simulateur de PC-21 où de véritables élèves-pilotes, cette fois, exécutèrent devant les lycéens un exercice de défense aérienne de zone.

Nul doute que cette journée particulièrement immersive laissera de merveilleux souvenirs aux trois majors de ce BIA 2022-2023.

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1. Cf. Durant ce mois d’août, la 33^e ESRA, déjà composée des escadrons de drones Reaper 1/33 Belfort et 2/33 Savoie, s’est vue rejointe par une troisième formation : le 4/33 Périgord. Cette dernière met en œuvre des Avions Légers de Surveillance et de Reconnaissance (ALSR) turbopropulsés Beechcraft Super King Air 350.
2. Cf. La limite d’embarquement entre les deux avions est constituée par la présence de sièges éjectables, ce qui est le cas pour le PC-21. Le vol à bord d’avions munis de sièges éjectables nécessite une visite médicale plus approfondie.

Le Grob G-120 A est un appareil d’instruction de fabrication allemande mis en service dans l’Armée de l’Air dans les années 2000