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À la rencontre de l’ED 2/33 Savoie

Compte-rendu de la visite de l’ED 2/33 Savoie du mercredi 10 janvier 2024.

Article mis en ligne le 3 février 2024

par Nghia NGUYEN

La C-DEF AP2D Antoine de Saint-Exupéry a achevé son premier semestre d’enseignement de défense par la visite de son unité marraine l’ED 2/33 Savoie, le mercredi 10 janvier 2024. Cette dernière sortie clôturait un cycle dynamique dont l’objectif était de faire connaître le plus concrètement une base aérienne aux lycéens : de ses diverses unités à celle qui, plus particulièrement, parraine leur classe.

La C-DEF fut d’abord accueillie par le Lieutenant-colonel François, commandant l’ED 2/33. Celui-ci fit un exposé présentant son unité, ses matériels et ses missions. D’emblée, les lycéens apprirent à distinguer les drones des avions pilotés à distance (Remotly Piloted Aircraft) mis en œuvre par l’ED 2/33. Fabriqués par la firme américaine General Atomics, utilisés de manière opérationnelle depuis de nombreuses années, les MQ-9 Reaper sont des RPA MALE (1) qui, de nos jours, rendent les plus grands services à l’Armée de l’Air et de l’Espace. Dans l’attente de l’entrée en service d’un prochain RPA européen, ils sont déployés au sein de deux escadrons de la 33e ESRA (2) sous deux versions : le block 1 et le block 5.

Les MQ-9 Reaper sont manoeuvrés par des pilotes déportés dans des cockpits au sol. Ces pilotes ont les mêmes qualifications que les pilotes embarqués, et ils effectuent régulièrement des vols en avion afin de conserver leur sens aéronautique. L’appareil est directement dirigé par le pilote au sol mais au-delà des phases d’approche pour le décollage et les atterrissages, il n’est plus dans la Line Of Sight (LOS) et c’est par satellite que le relais navigation s’effectue.

Faisant visiter les locaux du 2/33, le L/C François expliqua aux lycéens la planification des journées d’opération et d’entraînement des équipages. Il les conduisit ensuite dans le hangar des RPA, une Zone de Défense de Haute Sécurité (ZDHS) où l’utilisation des téléphones portables est interdite. Les élèves de la CD-DEF purent ainsi voir au plus près les machines et leurs équipements (boule optronique, GBU 12 d’entraînement…) ainsi qu’un cockpit.

Le cockpit est constitué de deux conteneurs appelés tranche avant et tranche arrière. La tranche avant abrite le pilote et le navigateur du MQ-9. C’est notamment le premier qui met en œuvre les systèmes d’arme en cas de frappe. Dans la tranche arrière se trouvent l’officier renseignement et son opérateur image. Ils ont la responsabilité d’identifier, de déterminer et d’interpréter tout ce que le Reaper peut « voir ». Exploitant en temps réel les flux de données, ils permettent l’analyse qui transforme une donnée brute en un renseignement ayant une véritable valeur ajoutée opérationnelle.

Au terme de cet après-midi, riche et chargée, les lycéens ont partagé une galette des rois avec la cellule tradition du 2/33. D’aucuns sont même repartis avec des patchs, des flammes et des pins…

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  1. Cf. Moyenne Altitude Longue Endurance. Se dit d’un système aérien sans pilote capable de voler entre 1500 et 9000 m sur une durée de 24.00 voire davantage. Les RPA MALE restent des engins tactiques capables d’observer et de délivrer des frappes aériennes à une échelle supérieure aux petits drones tactiques dont les charges et l’autonomie sont beaucoup moins importantes. La grande autonomie du MQ-9 Reaper est notamment rendue possible par sa conception en planeur qui lui permet d’économiser le carburant.
  2. Cf. L’ED 1/33 Belfort et l’ED 2/33 Savoie.

L’ED 2/33 vu par Matéo

Ce mercredi 10 janvier 2024 avec la classe défense du lycée Jean-Monnet nous nous sommes rendus une troisième fois à la BA-709. Nous avons utilisé un bus fourni par la BA-709 pour nous rendre là-bas. Dans ce bus, nous avons eu la chance de rencontrer le lieutenant-colonel François qui nous a accompagnés lors de notre visite à l’escadron des drones.

Au cours de ce court trajet, le lieutenant-colonel François nous a expliqué comment se déroulera notre après-midi à l’escadron 2/33 Savoie. Dans un premier temps, le lieutenant-colonel s’est présenté et a expliqué qui nous allions rencontrer lors de cette visite.

Voici comment se déroulait le programme :

  1. Dans un premier temps, nous avons fait une visite approfondie du 2/33 Savoie, puis un passage furtif au 1/33 Belfort en commençant par un diaporama pour nous présenter les différents métiers de l’escadron.
  2. Après, nous nous sommes rendus aux hangars où sont entreposés les drones. D’autres militaires que le lieutenant-colonel François étaient présents pour nous expliquer les différentes actions effectuées dans ce hangar, puis nous avons pu leurs poser toutes sortes de questions. Nous avons eu le privilège de faire le tour d’un des Reapers et d’avoir visité les postes de commande des Reapers.
  3. Nous sommes reconnaissants envers les militaires qui étaient présents pour nous accompagner lors de la visite et de nous avoir transmis la passion de leurs métiers.

 

L’ED 2/33 vu par Manon

Durant la dernière visite de la BA 709 que nous avons récemment effectué, ous avons eu la chance de découvrir l’escadron 2/33 Savoie. Tout d’abord, nous sommes allés dans deux endroits : le cockpite et la salle où nous avons découvert et appris le fonctionnement et les objectifs précis de 4 postes :

  1. Coordinateur tactile
  2. Pilote
  3. Mécanicien capteur
  4. Analyse des images

Ils sont chargés de plusieurs missions, notamment en métropole, pour la sécurisation des événements. À l’étranger, pour les renseignements, frappe de précision, traque de groupe ou d’individus au moyen/long terme. Nous avons vu les principales caractéristiques du drone observé et nous avons appris que ce modèle a une vitesse d’environ 300 km/h, une envergure d’environ 20 mètres.

Au niveau de l’armement, 8 missiles air-sol AGM-114 Hellfire sont contenus intérieurement ainsi que 2 missiles air-AIM 92 Stinger et 2 bombes GBU-12 Paveway II.

Plusieurs renseignements nous ont été donné par rapport à la communication par satellite qui correspond à un délai d’environ 4 secondes, ce qui empêche toute manœuvre rapide. Les Reapers opérés par la France sont réalisés à proximité du pays ciblé.

 

L’ED 2/33 vu par Matis

Durant le briefing et la suite de la visite nous avons été accompagnés par 3 militaires en plus : un opérateur capteur, une opératrice image et un pilote à distance. Le briefing consistait à une explication des avions pilotés à distance ; répartie en 4 parties.

La première partie a été consacrée aux caractéristiques techniques. Il existe trois types de drone, les drones à courte portée (tel que le Black Hornet et le Skylark) ceux à moyenne portée (comme le SDT et le Heron beaucoup utilisé en Israël) et enfin il y a ceux à longue portée (avec le Harfang et le Reaper). Plus un drone va être petit, plus ses capacités vont être réduite.

Nous nous sommes donc intéressés aux Reapers qui se situent sur la base de Cognac-Châteaubernard. Ces drones ont une autonomie de 24h et peuvent voler entre 6 à 8 km du sol. Ils pèsent 2 tonnes et à cela s’ajoutent 2 tonnes de carburant et une tonne d’armement. Ils se déplacent à la vitesse d’un TGV. Enfin ils mesurent 3,8 mètres de haut et 11 mètres de long pour une envergure allant jusqu’à 21 mètres, ces grandes ailes lui permettent de planer donc de réaliser des économies de carburant et gagner en temps.

Une de leur mission est la reconnaissance ; pour cela ils sont dotés d’une boule optronique (caméra à 360°). Elle contient différentes caméras tel que des caméras infrarouges ou d’autres qui servent à amplifier les couleurs (comme la nuit pour voir les lumières). En plus il a aussi deux lasers direct et très fin qui servent à larguer les bombes ou missiles. Enfin ils sont dotés d’un radar. Celui-ci peut servir à faire de la cartographie ou bien suivre des cibles mouvantes (radar GMTI). La particularité des avions piloté à distance est, comme dit dans le nom, ils sont contrôlés depuis le sol dans des cockpits. Les liaisons sont donc toutes sécurisées et se font par satellite.

La seconde partie s’est intéressée au modèle français. Cognac est la seule base française avec celle en OPEX à avoir des Reapers. La France contrairement à d’autres pays à décider d’utiliser 4 militaires pour un drones, alors que d’en d’autre pays la moyenne est à trois. Ces 4 pilotes sont répartis en deux cockpits. Le premier à le pilote ainsi que son opérateur capteur, (co-pilote) il sert à assister le pilote et à gérer la caméra. Le second cockpit est occupé quant à lui par un officier renseignement chargé de diriger le manœuvre “renseignement” et d’être le coordinateur tactique. L’opérateur image qui l’accompagne fait une analyse de la vidéo en temps réel et réalise des produits “images”.

Il nous a été montrer dans la troisième partie le retour sur les différentes opérations. Les Reapers ont été très convoités ces dernières années en Afghanistan avec l’opération Pamir ou alors plus souvent avec l’opération Harmattan au Mali. Aujourd’hui ils sont proche de l’orient (Irak, Syrie).

Pour emmener un avion piloté à distance en OPEX il faut compter un an le temps de préparer le terrain (construction du cockpit, du hangar pour le réparer…). Ces avions ont 3 grands avantages : ils sont pertinents dans le temps et enfin discrets. Ces drones permettent la réussite à de nombreuses missions comme l’opération spéciale du 6 avril où au nord du Mali un otage a été libéré. Ou alors plus récemment avec l’opération SCAR faite en 2019 au Tchad.

Enfin nous avons vu les perspectives. L’armement a prévu d’être amélioré. Et la France accompagnée de l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne a prévu de sortir en 2050 son drone euroMale « Gryphon ». Car le fait que le drone soit américain, restreint beaucoup les choses.

 

L’ED 2/33 vu par Maxime

Lors de cette nouvelle visite de la BA-709, qui reste jusqu’à maintenant ma préférée, nous avons pu découvrir plus en détail l’escadron 2/33 Savoie.

Les avions pilotés à distance (Reaper) sont pilotés dans des cockpits. En effet, l’habitacle d’un avion basique est transféré dans un conteneur au sol. Ce dernier est refroidi pour réguler la température qui s’élève en raison du nombre important et pour ne pas endommager l’électronique présent.

Le système est fixe, il ne peut donc pas être démonté mais en revanche il est transportable, cela est utile quand les militaires partent en OPEX.

Dans ce compartiment le pilote est à gauche et une personne est présente à ses cotés pour l’épauler. Ils possèdent chacun 3 écrans qui sont dirigés par le manche et les manettes, tout comme dans un avion ! Le pilote est tout de même chargé d’effectuer des heures de vols que le militaire présent pratique sur Sirus SR22.

De plus, les militaires nous ont expliqué que la tranche avant communique avec la tranche arrière ; on précise que ces deux endroits ne sont pas dans la même pièce. Les militaires ayant pour mission de repérer les individus et prendre en compte ce qui se passe à des endroits précis sont chargés de travailler au maximum 6h. Ils sont relayés ensuite par une nouvelle équipe.

 

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