Le 5 juillet 1962, jour de la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, une manifestation d’Algériens dans Oran dégénère en un massacre de la communauté européenne. En dépit des accords de cessez-le-feu entrés en vigueur au mois de mars, enlèvements et meurtres de Pieds-noirs n’ont jamais cessé, mais à Oran on assiste ce jour-là à une tuerie de masse systématique dont la cruauté est d’autant plus grande qu’elle s’opère sous les yeux de l’Armée française qui n’intervient pas. Témoin direct de l’horreur, le Général Joseph KATZ (1907-2001) en informe le Général de GAULLE (1890-1970) qui n’autorise pas l’intervention des militaires. Le massacre d’Oran - le plus important de la Guerre d’Algérie - a fait plusieurs milliers de victimes, dont beaucoup furent enlevées et ne furent jamais retrouvées d’où l’impossibilité d’une comptabilité exacte du nombre de morts. Événement longtemps étouffé du côté algérien, la tuerie d’Oran est une rupture définitive qui rend impossible - après les accords d’Évian - la coexistence entre les communautés en Algérie. De fait, elle accélère l’exode des Pieds-noirs dont les descendants réclament, encore de nos jours, la reconnaissance officielle des faits et la justice.
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Bibliographie
PERVILLÉ (Guy), Oran, 5 juillet 1962. Leçon d’histoire sur un massacre, Éditions Vendémiaire, 2014, 320 p.
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Le 5 juillet 1943 débutait la bataille de Koursk (opération Citadelle). Dernière offensive stratégique de HITLER en Russie, elle cherche à rétablir l’équilibre après le désastre de Stalingrad.